Compenser un trouble cognitif

Dans les différents domaines de vie, nos associations CORIDYS ont pu constater différents besoins pour les personnes en situation de handicap cognitif. Nous savons que des solutions existent : voici quelques propositions.

 Pour aller plus loin: Les compensations en fonction des troubles cognitifs

 

Santé, prévention, soin

Les besoins :

Dans le champ de la santé, en médecine libérale, en établissements de soin et en terme de prévention, nous sommes confrontés à un manque important de formation des professionnels quant au diagnostic, à l’orientation et à l’accompagnement de personnes présentant des troubles cognitifs.

Les propositions/complémentarités à envisager :

      • Élargir les périmètres de compétences des établissements de santé accueillant des enfants présentant des troubles cognitifs, via le recrutement de personnels spécialisés et la formation du personnel actuel. (CMP, CMPP, CAMSP, SESSAD, IME, médecins libéraux,…)
      • Élargir les périmètres de compétences des établissements de santé accueillant des adultes présentant des troubles cognitifs, via le recrutement de personnels spécialisés et la formation du personnel actuel. (services hospitaliers, soins de suite et réadaptation, …)
      • Élargir les périmètres de compétences des établissements de santé accueillant des personnes âgées présentant des troubles cognitifs, via le recrutement de personnels spécialisés et la formation du personnel actuel. (services hospitaliers, soins de suite et réadaptation, ehpad …)
 

Education, scolarité, études supérieures

Les besoins :

L’éducation nationale et les professionnels de l’enseignement côtoient chaque jour des enfants ou adolescents présentant des troubles cognitifs.

Or, ils sont très peu sensibilisés à la détection de tels troubles et à leurs modes de compensation. Selon l’ampleur des troubles cognitifs, un accueil en établissement adapté peut-être nécessaire. Mais dans la majorité des cas, un cursus en milieu ordinaire peut être maintenu.

Différents aménagements (aides humaines, techniques ou matérielle) peuvent permettre aux enfants de suivre une scolarité normale puis d’avoir accès à l’université.

Les propositions/complémentarités à envisager :

      • Dans le champ des troubles cognitifs, il n’existe malheureusement pas de « méthode » d’enseignement type, applicable à toute personne pour éviter l’échec scolaire.
      • L’information et la formation du personnel enseignant et des AVS semblent être la piste la plus efficace à l’heure actuelle.
 

Emploi

Les besoins :

Le monde du travail demeure encore un « parcours du combattant » pour les personnes présentant des troubles cognitifs. L’insertion, le maintien dans l’emploi, le reclassement, la formation professionnelle sont autant de situations difficilement vécues voire inaccessibles pour ces personnes. Dans le domaine de l’insertion, les dispositifs d’orientation ou d’aide à la recherche d’un emploi prennent très peu en compte les notions de troubles ou handicaps cognitifs.

Lorsque les troubles ne nécessitent pas une reconnaissance de travailleur handicapé, les personnes présentant des troubles cognitifs ont des difficultés. Les employeurs sont mal informés concernant par exemple, l’embauche d’une personne présentant un handicap d’origine développementale ou concernant le maintien d’un emploi d’un salarié ayant subit une lésion cérébrale. Les centres d’information et d’orientation (CIO , mission locale, pôle emploi …) ne peuvent réaliser totalement leurs missions par manque de connaissance des troubles cognitifs et des situations de handicap engendrées.

Les propositions/complémentarités à envisager :

      • Là encore, il n’existe pas d’orientation ni d’aménagements de postes – types. Mais des pistes de travail sont possibles : information – sensibilisation des équipes, accessibilité cognitive de l’environnement, accès à de nouvelles technologies,…
 

L’accessibilité des lieux publics

Les besoins :

Toutes les activités de la vie quotidienne sont sous-tendues par le cerveau. Lire, écrire, construire les gestes, raisonner, anticiper, interagir, sont autant d’activités qui peuvent être altérées de manière globale ou plus spécifique. Comment alors rester autonome dans les lieux publics ? Remplir un document administratif ? Suivre un plan de réseau de transports ? Se retrouver face à des services informatisés ?…

Les propositions/complémentarités à envisager :

      • Information – sensibilisation des services, accessibilité cognitive de l’environnement, … sont autant de pistes de travail à explorer.
 

Le droit à la compensation

Les besoins :

Pour une véritable compensation des situations de handicap, encore faut-il savoir évaluer le processus de production de ces situations. A l’heure actuelle, et toujours par manque d’information, les différents organismes permettant d’évaluer et compenser ces situations de handicap découlant d’un trouble cognitif, ne sont pas en mesure d’ouvrir leurs droits aux personnes et leurs familles. La classification internationale du fonctionnement, du handicap et de la santé (CIF) est d’une aide précieuse pour comprendre comment l’altération du fonctionnement cognitif peut engendrer des limitations d’activité ou des restrictions de participation source de handicap.

Les propositions/complémentarités à envisager :

      • Un soutien dans les démarches administratives, les dossiers MDPH,… une formation du personnel évaluant les situations de handicap de personnes présentant une altération des fonctions cognitives sont des premières pistes d’action.

NB : n’ont pas été traitées ici mais n’en demeurent pas moins importantes :

      • Les sphères de la communication et la vie sociale
      • Toute la sphère des personnes âgées présentant des troubles cognitifs.

Consulter le dossier CNSA sur la compensation

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